Ouverture prochaine du lycée français de Ramallah. Tribune du Consul général dans le journal Al Quds (23 mars 2017)

Concrétisant l’engagement présidentiel, le lycée français de Ramallah accueillera ses premiers élèves à la rentrée 2017. Retrouvez le texte français de la tribune publiée dans le quotidien Al Quds par le Consul général pour présenter cet établissement.

Concrétisant l’engagement présidentiel, le lycée français de Ramallah accueillera ses premiers élèves à la rentrée 2017. Retrouvez le texte français de la tribune publiée dans le quotidien Al Quds par le Consul général pour présenter cet établissement.

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Le Lycée français de Ramallah : un établissement international d’excellence pour la jeunesse palestinienne.

Le 7 février dernier, le Président de la République François Hollande recevait, au Palais de l’Elysée, le Président Mahmoud Abbas. Cette rencontre a notamment permis de faire le point sur le suivi de la conférence pour la paix au Proche-Orient organisée par la France le 15 janvier avec la participation de plus de 75 pays et organisations internationales pour réaffirmer l’engagement de la communauté internationale en faveur de la paix fondée sur la solution à deux Etats, la mise en place d’un Etat palestinien pleinement souverain et viable, la fin de l’occupation et de la colonisation. Mais les entretiens du 7 février ont aussi permis d’aborder la relation bilatérale franco-palestinienne et de renouveler, à ce titre, l’engagement pris par la France d’ouvrir un lycée français à Ramallah.

Ce projet, évoqué depuis plusieurs années, a suscité l’intérêt de nombreuses familles palestiniennes. Tout en ayant à cœur de répondre au plus vite à leur attente, nous avons dû réunir les conditions de réussite d’une entreprise qui suppose la mobilisation de plusieurs intervenants français et palestiniens. C’est aujourd’hui chose faite.
Du côté français, outre l’impulsion du Président de la République, le soutien apporté par les Ministères des affaires étrangères et du développement international, de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, mais également de l’AFD a été décisif. Il a permis, notamment à travers la mise à disposition d’un préfigurateur appelé à devenir le directeur de l’établissement et d’enseignants français, de rendre ce projet possible.

En ce qui concerne la partie palestinienne, outre l’impulsion donnée par le Président Abbas, je salue l’appui apporté par le Premier ministre, M. Rami Hamdallah, le Ministre de l’Education et de l’Enseignement supérieur, M. Sabri Saïdam et le Ministre des Affaires sociales, M. Ibrahim al Chaer. Ces derniers nous ont assuré de leur détermination à faciliter la mise en place de l’établissement, dans le respect du cadre législatif et réglementaire palestinien.

Nous nous félicitons aussi du bon accueil reçu du maire de Ramallah, M. Moussa Hadid. Il faut saluer également les acteurs de la société civile palestinienne, de la vie culturelle, des milieux économiques, qui ont eu à cœur de promouvoir ce nouvel établissement et sa réussite.

Ce projet repose sur un partenariat entre la Mission laïque française (MLF) et un investisseur palestinien.

La MLF est l’opérateur du futur lycée français de Ramallah. Association à but non lucratif reconnue d’utilité publique depuis 1907, elle est à la tête d’un réseau de 111 établissements scolarisant plus de 55 000 élèves, dans 39 pays. La MLF a pour objet, sur la base des programmes du ministère de l’Education français, la diffusion de la langue et de la culture françaises dans le monde, à travers un enseignement laïque, plurilingue, interculturel et fidèle aux valeurs qui sont celles de l’humanisme et de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Au-delà de la réussite scolaire et de l’épanouissement individuel des élèves, elle cherche à développer chez eux l’exercice du libre jugement, le respect de l’autre, la compréhension des héritages de l‘histoire et l’ouverture au monde grâce à la maîtrise de plusieurs langues.

M. Mohammed Khateeb, PDG de Bridge Development Group, a pris l’initiative d’engager les fonds nécessaires au lancement du projet. Il est pleinement investi, en bonne coopération avec la MLF, dans sa réalisation. Je tiens à saluer ici son engagement.

L’ouverture du lycée français sera effective à la prochaine rentrée scolaire, en septembre 2017. Elle concernera dans un premier temps les élèves de maternelle à partir de l’âge de 3 ans. Au fil des années suivantes, l’établissement se dotera de classes assurant les enseignements aux niveaux du primaire et du secondaire. Il dispensera un enseignement plurilingue (français-anglais-arabe), conforme au programme éducatif français et à la législation palestinienne. Il conduira les élèves à passer le baccalauréat français dans ses diverses options, y compris l’option internationale, qui ouvre les portes des études supérieures non seulement en France mais dans toutes les meilleures universités et grandes écoles du monde.
D’ores et déjà nombreuses à manifester leur intérêt pour ce nouvel établissement, les familles sont invitées à se faire connaître, en écrivant – en français, en arabe ou en anglais - à l’adresse suivante : scac.jerusalem-fslt@diplomatie.gouv.fr.

Elles peuvent être assurées que toutes les informations nécessaires leur seront apportées dans les meilleurs délais sur la scolarité proposée et sur les modalités d’inscription. En réponse à une question fréquemment – et légitimement – posée, je peux indiquer que les droits d’inscription seront de l’ordre de ceux pratiqués par les autres écoles internationales de Ramallah. Conscients des efforts déjà importants consentis par les familles palestiniennes pour l’éducation de leurs enfants, nous sommes attachés à contenir ces droits dans une certaine limite.

L’ouverture du lycée de Ramallah confirmera l’engagement de la France aux côtés des Palestiniens en faveur du maintien de leur haut niveau de formation et d’ouverture au monde, atout crucial pour bâtir leur Etat. Cet engagement est ancien et avant tout marqué par une coopération dynamique dans le champ éducatif, linguistique et universitaire. Il se poursuit notamment avec notre soutien à l’action éducative de l’UNRWA (dans les Territoires occupés comme dans les Etats environnants) et l’accueil des étudiants palestiniens dans nos universités et grandes écoles. Sans oublier le rôle joué par le lycée français de Jérusalem qui accueille de nombreux élèves palestiniens de Jérusalem et de Cisjordanie.

J’ai pu mesurer depuis mon arrivée les difficultés – voire les frustrations – que peuvent faire naître les incertitudes relatives aux perspectives politiques. Dans ce contexte, le lycée de Ramallah symbolisera la relation de proximité entre nos deux peuples et la conviction qui est celle de la France que les jeunes générations palestiniennes doivent avoir les moyens de bâtir leur avenir.

publié le 31/03/2017

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